À l’occasion de la clôture de la Conférence internationale sur la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, tenue ce jeudi 30 octobre, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, a apporté des précisions sur le processus de réouverture de l’aéroport international de Goma, destiné à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans cette zone actuellement sous contrôle des rebelles de l’AFC/M23, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa.
En réaction aux propos du ministre rwandais des Affaires étrangères, qui a estimé que le mouvement rebelle AFC/M23 devait être associé aux discussions sur cette réouverture, Patrick Muyaya a affirmé que la décision finale relève exclusivement du gouvernement congolais.
« Vouloir marchander ou s’opposer à une intervention humanitaire urgente en faveur de nos compatriotes est non seulement un déni mais aussi une autre preuve de la barbarie et du cynisme de ceux qui gouvernent par crimes », a-t-il déclaré.
Le porte-parole du gouvernement a dénoncé ce qu’il qualifie de tentatives de « marchandage » autour d’une opération humanitaire, rappelant que cette initiative vise uniquement à venir en aide aux populations congolaises affectées par le conflit.
Il a également souligné que cette aide atteindra les réfugiés congolais installés au Burundi via l’aéroport de Bujumbura.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a annoncé, lors de la même conférence à Paris, une aide internationale de plus d’1,5 milliard d’euros destinée à la région des Grands Lacs. Il a également promis l’ouverture de couloirs sécurisés pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire en République démocratique du Congo et dans les pays voisins, afin, selon ses mots, de ne « pas demeurer des spectateurs silencieux de la tragédie » qui frappe la région.
Lionel Kibuluku


