L’acteur politique du Sud-Ubangi, Andy Bemba, a réagi ce samedi à la série de crises institutionnelles qui secouent plusieurs provinces de la République démocratique du Congo, pointant du doigt ce qu’il qualifie de « pratiques antidémocratiques » dans le choix des gouverneurs.
Dans sa déclaration, il estime que l’instabilité observée dans les institutions provinciales découle de « l’imposition des gouverneurs par les autorités morales des partis politiques », souvent au détriment du choix des élus provinciaux et de la population.
« Tant que cette logique de domination persistera, nos institutions resteront fragiles et déconnectées du peuple », a-t-il déclaré, appelant au respect de la volonté populaire afin de « restaurer la stabilité et la dignité de la nation ».
Face à la montée des tensions, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, a convoqué pour le 5 novembre une réunion avec les gouverneurs des provinces ainsi que les membres des bureaux des assemblées provinciales.
Objectif : examiner les causes des crises à répétition et proposer des solutions pour la stabilisation des institutions provinciales.
Depuis plusieurs semaines, des conflits entre exécutifs provinciaux et assemblées locales s’intensifient dans différentes provinces. Parmi les plus touchées figurent :
Kongo Central
Kwango
Tshopo
Kasaï
ainsi que le Sud-Ubangi, où des tensions politiques persistent.
Ces conflits se traduisent par des motions de destitution, blocages institutionnels, accusations de mauvaise gouvernance et rivalités entre camps politiques.
Lionel Kibuluku


