Le président national du parti politique ENVOL, Delly Sesanga, a réagi le vendredi 31 octobre 2025 à la décision du gouvernement de suspendre les activités de plusieurs formations politiques, dont le PPRD, PISTE, ATD, LGD et AAP.
Dans une déclaration officielle, il a exprimé sa « profonde indignation » et qualifié cette mesure de « brutale, arbitraire et orientée politiquement ».
Selon lui, cette décision constitue « une atteinte grave au pluralisme politique », un principe essentiel de la démocratie. Il estime également que cette suspension porte atteinte aux libertés publiques et suscite « de sérieuses interrogations » sur le respect de la Constitution et du Pacte républicain.
Dans sa déclaration, le président d’ENVOL rappelle que la Constitution du 18 février 2006 garantit à tout citoyen congolais la liberté d’association et la participation à la vie politique. Il souligne que toute restriction à ces libertés fondamentales doit se faire dans le respect de la loi et sous le contrôle d’un juge compétent.
Delly Sesanga affirme que la loi du 15 mars 2004, qui régit le fonctionnement des partis politiques en RDC, n’autorise la suspension d’un parti que dans des conditions précises. Il estime que la simple participation de certains membres à des réunions « sans preuve d’activités militaires avérées » ne constitue pas un motif légal de suspension.
Il considère donc la décision du gouvernement comme une violation du principe de légalité et un « coup direct » porté à l’État de droit.
Le leader d’ENVOL s’inquiète également de ce qu’il qualifie de mesure sélective visant à intimider et museler l’opposition. Selon lui, ces décisions s’inscrivent dans une logique de confiscation du débat public, au moment où « la Nation a plus que jamais besoin de dialogue, de cohésion et de vérité » face aux défis sociaux, économiques et sécuritaires.
Face à ce qu’il considère comme une « dérive préoccupante », Delly Sesanga appelle :
Les institutions de la République à exiger la levée immédiate des mesures de suspension ;
Les partis politiques à défendre ensemble les libertés fondamentales et le pluralisme ;
Les citoyens congolais à rester vigilants et mobilisés contre « toute tentative de régression démocratique ».
Lionel Kibuluku


